Demande d'aide, pourchassé par le mal...

L'obscurité avait la main mise dans le décor qui animait la zone humaine, aucun bruits ne pouvaient être perçu, à part les quelques cris des animaux qui animaient la verdure dans les alentours, pourtant, lorsque l'on tendait l'oreille, on entendait clairement les voix de deux personnes, bien qu'ils avaient un accent curieux, qui n'était pas méconnu de la plupart des habitants d'Iksème, ils chuchotaient presque, on reconnaissait aisement la forte carrure d'un mâle ainsi que l'allure bourine d'une femelle béonide...

Tendant l'oreille, on entendait la voix puissante des deux personnes conversé :

-"Tu es certaine que c'est par ici ?" disait le mâle, il parlait avec insistance, comme pressé et sous pression.

-"Mais oui, ne t'inquiètes pas, je suis sortie par ici il y a longtemps." Sa voix se voulait rassurante, elle en cherchait pas à calmer son accompagnateur, mais plutôt à lui éviter de se tracasser...

Palpant curieusement derrière un buisson, un déclic se fit entendre, une porte venait de s'ouvrir, s'engouffrant dans l'entrebâillement, les deux amis entrèrent dans une salle comble, Knessir reconnu facilement messires Innocent, Hans Arkhador, Phoebus et bien entendu Toutu, du côté féminin, il ne passait pas à travers du charme de dame Cadfael et de Dame hello, qui elle, siégait au côté de son époux, le dénommé Ludwig innocent.

Knessir se souvint des nombreuses dégustation de bons cru et des galettes qu'il avait mangées récemment dans le coin réservé dans cette même ambassade, mais la nuit, l'itinéraire est tout différent et comme l'orientation n'était pas son point fort, il n'avait pas reconnu le coin qu'il avait tellement l'habitude de prendre. Connaissant bien les habitants du à son expérience chez les humains, Faye prit la parole :

-"Mes amis, nous avons besoin de vous, mon ami ici présent ; Knessir est pourchassé par ses propres démons, il ne peut plus trouver le sommeil de peur de finir baignant dans son propre sang, aidez nous, nous avons entendu dire que les humains étaient bons et généreux, désirant chassé ce qui est mauvais dans le monde d'Iksème, montrez nous que vous êtes toujours ce beau peuple que j'ai connu."

Le visage de Knessir était faible, presque cerné, sous la carapace de minotaure qu'il avait, sous l'épaisse fourrure qui l'habillait, il semblait tellement solide, mais malgré cela, il était clair que son allure était chancelante. Il n'y avait plus cet éclat dont il était si fier, le seul reste de son passé humain, lorsqu'il était encore un enfant.

Ils fixaient tous les deux les humains, attendant une réaction... Un silence qui semblait durer une éternité...

Phoebus posa un regard amusé sur ce couple atypique.
Le puissant guerrier Knessir dont il admirait les faits d armes qui demandait de l aide. Visiblement le molosse ne semblait pas rassuré....A ces côtés, la frêle créature du nom de Faye dégageait une confiance insolente ... C est vers elle que Phoebus se dirigea ... Il fît selon les coutumes. posa ses mains autour du cou de la jeune fille. Mais serra un peu trop fort, surestiment la constitution de la visiteuse ....

" C est une surprise, mais .. une agréable surprise, de vous accueillir en ces lieux ... Vous n ignorez pas que l accès à notre citée (Forum) vous sera ouvert dés que vous aurez exposez vos motivations ... En ce qui concerne Phoebus, il vous accueille sans préjugé ... "

Knessir laissa faire Phoebus, malgré leurs nombreux affrontements surtout dans la zone humaine, que l'humain avait très souvent remporté, il y avait à présent comme une sorte de respect mutuel entre les deux personnes.

Il laissa faire et regarda avec curiosité l'humain, il constata que les mains serrées autour du cou de sa compagne, la blessait, mais l'insolence de la jeune fille ne lui fit pas baisser les yeux.

Il décida de les délaisser pour mieux expliquer ses gestes :

-"Je sais que je ne suis pas connu pour être l'humain le plus patriotique, longtemps je vous ai détesté, je dois vous l'admettre, votre refus à mon égard il y a de nombreux mois, m'ont fait connaitre le pire qui pouvait naitre en moi, j'ai longtemps voulu votre destruction, tentant par tous les moyens d'en finir avec vous..."

Knessir constata l'attention non relâchée de ses auditeurs, il poursuivit néanmoins :

Je dois me confesser, je suis l'architecte de ma propre destruction, si je suis aujourd'hui pourchassé par ce que j'ai créé, c'est de ma faute, mais je ne me plains nullement, ce que j'ai semé, je l'ai récolté, c'est un fait certain, je veux juste vous dire que je compte durant la période ou je serais parmi vous être une personne exemplaire et m'investir à cent pour cent dans votre vie de tous les jours, tout simplement parce que j'ai d' excellentes relations avec certains d'entre vous et que j'aimerais vraiment débuter et connaitre d'autres de ces fameux humains...

De plus, ma venue ici n'est pas un hasard, si je suis ici, c'est que j'ai besoin de vous ; surtout de votre sagesse et de votre indéfectible honneur.

Ecnelis observait d'un air amusé Faye et Phoebus. Elle ne put en outre cacher sa joie :

-"mais qui vois-je ! je n'y crois pas, Faye, mon amie d'enfance, viens, que je te serre dans mes bras. Phoebus, mais arrête-donc, tu vas nous l'achever si ça continue ".

Puis, se retournant vers Knessir :

- "Messire, il me semble vous connaitre, mais... je n'en suis pas certaine..."

L'individu avait attiré son attention. Elle savait en outre, que si Faye se trouvait avec lui, il ne pouvait qu' avoir de bons sentiments à l'égard du Peuple des Hommes...

Elle les invita à venir rejoindre la salle où tous s'apprêtaient à dîner au coin de la cheminée, et ainsi festoyer :

-"à présent, venez mes Amis, venez, nous allons déboucher une bonne bouteille de notre nouveau cru, dont vous me direz des nouvelles"...

Faye laissa échapper un soupir de soulagement quand Pheobus la relacha...Elle entendit néanmois une voix familiére...Ecnelis!! La jeune béonide porta une main sur son cou endolori et ajouta à l'égard de son amie :

_Comme tu as changé ma douce, c'est une joie de te voir...

elle toussait et avait du mal à respirer

Mais comme je l'ai spécifié il y a quelques minutes, votre aide est nécessaire à la survie de mon compagnon et dorénavant à la mienne vue que nos deux destins se sont désormais liés quand j'ai accepté de le suivre et de l'épauler...
Amis!!...Je souhaite revenir à vous sans attendre...Vous me manquiez, bien que partie il y a bien longtemps j'espére que vous serez me pardonner...

La jeune béonide a, à présent, un genou à terre le front baissé par la honte...

- "Relèves-toi mon Amie, tu n'as point à avoir honte, tu es ici chez toi !

Ecnelis prit la main de Faye et lui déposa un baiser sur le front, tout en lui indiquant de la suivre :

- "Allez, venez mes amis, il est grand temps de rejoindre la tablée, ne mourrez-vous pas de faim ?
- Faye, viens, je vais te soigner et te rendre un peu plus présentable !"

Puis s'adressant à Knessir :

-" Mon Ami, peut-être voudriez-vous vous mettre à l'aise avant de festoyer, peut-être aspirez-vous au repos, le voyage a dû certainement être très long et éprouvant, non ?".

* Innocent entra avec fracas... et l'allure d'une carpe asthmatique... sans nulle doute s'était-il hâté pour accueillir nos demandeurs d'asile.
Avant de saluer ces nouveaux venus, il s'adressa à Phoebus, son grand ami *

Messire Phoebus ! Que m'a-t-on raconté ? Ainsi vous étranglez nos hôtes au beau milieu de l'ambassade ? Vous auriez pu attendre que nos amis soient sortis tout de même !

* Puis s'adressant aux deux Béonides qui ne lui étaient pas étranger, Dame Faye ayant parcouru un bout de chemin avec lui, et Messire Knessir étant un collègue Forgeron... et presqu'un habitué du lieu *

Eh bien vous voici ! Je vous avouerais volontier que votre organisation aux sombres desseins m'a intriguée... et j'ai ouï dire qu'elle avait pour seul but de nuire au peuple auquel vous demandez asile aujourd'hui...
Ceci étant dit, et au vu de votre honnêteté concernant cet épisode de votre vie, j'aurais plutôt tendance à me réjouir de votre venue.
Dame Ecnelis notre diplomate a transmis votre demande au PMU et les Zhoms vont statuer d'ici peu (car apparemment votre situation réclame un traitement urgent de cette affaire)

Je vous remercie tous les deux pour la clareté de vos propos.

* A cet instant précis, Plaisir apparut en ombre chinoise et tapotait discrètement la vitre pour signaler sa présence . *

Je vous sais ici entre de bonnes mains et il semblerait que ma présence soit requise en Midgard... Je vous prie de bien vouloir pardonner la légèreté apparente de ma conduite, mais croyez bien que nous prenons votre situation avec tout le sérieux qu'elle exige.
Il va me falloir vous laisser quelques heures.

Hello, rejoint par Innocent qui lui apprit le retour de Faye et, cette fois, la venue de Knessir
- Quelle bonne nouvelle, Faye, cela faisait longtemps, quelle joie de la revoir
avec Knessir, que j'apprecie comme ennemi, que j'apprendrai à connaitre, à apprecier d'avantage comme ami

Bienvenue parmi nous
Nous allons délibérer entre nous aujourd'hui et nous statuerons ce soir sur votre accès libre à Migdard

Beonir descendit les marches de l'escalier principal, encore tout endolori de ses dernières émotions.
Se tenant la tête à deux mains, il avait l'impression que la vue lui revenait peu à peu !

Il distinguait désormais assez nettement le visage de ces deux pauvres erres.
Celui de l'homme lui semblait étrange, mais il mit ça sur le compte de sa cecité récente.
Quand à la jeune dame qui l'accompagnait, il crut reconnaître une jeune magicienne qui avait subitement disparu de Midgard depuis nombre de lunes.
Il n'en était pas certain, car son activité principale amenait très souvent Beonir à errer seul loin de la Cité, mais il avait l'intime conviction qu'il s'agissait bien d'elle.
Il lui semblait même qu'elle était, à l'époque, assez proche du, lui aussi disparu, jeune Lord Deimos.

Elle lui sourit, et le voleur lui rendit son sourire ( C'était bien là l'une des rares choses qu'il était capable de rendre )....

- "Mes amis, vous faites honte aux principes de la légendaire hospitalité humaine !", lança Beonir en saisissant deux chaises qui mouraient d'impatience, à côté d'une commode, d'accueillir des séants.
"Tenez, asseyez vous, et discutons ! Soyez assurés que nous vous considérons comme les bienvenus en ces lieux !
Mais avant toute chose, je vais faire quérir quelques mets afin de vous permettre de vous sustenter ! "

Phoebus tapota amicalement l épaule de faye et l aida à se relever, .......

Un peu gêné de sa prestation, il se répandit en excuses ..

" Messire Ludwig, vous connaissez ma maladresse légendaire, je m excuse, pressé de souhaiter la bienvenue à nos hôtes .. C était une marque .... d affection ...
Heureux de vous voir parmi nous mes amis... "

Attiré par les voix qu'il entendait au loin, Toutu entra dans la salle de l'embassade et aperçu d'abord Knessir

Mon frère!!!

S'écria-t-il! Il ne pouvait s'empêcher de lui sauter dans les bras.

Comme je suis heureux de vous voir ici. Vous êtes plus que bienvenue, mon frère. Vous me semblez très fatigué et hanté par des vieux démons.

Toutu se détourna en baissant la tête et en fonçant les sourci, on pouvais clairement voir qu'il se remémorait les souvenir de ses propres démon, et murmura.

Vous avez dû terriblement souffir mon ami.

Finalement, il regarda Knessir droit dans les yeux

Heureusement, vous êtes ici. Nos soigneurs vont bien s'occuper de vous et vous pouvez compter sur moi pour vous aider à vous débarrasser des ces démons.

Avec l'enthousiasme de la vue de Knessir, Toutu n'avais même pas remarqué la présence de Faye, la magicienne qu'il avais déjà confronté dans le passé dans la zone humaine. Il avait aussi le souvenir douloureux de la râclée qu'il avais reçu. Il toussotta

Ho! Pardonnez-moi m'dame Faye, je ne vous ai pas vu. Je suis bien heureux de vous voir parmi nous et vous êtes aussi bienvenue. Je me souviens de vous lorsque j'étais aussi béonide et je vous ai toujours gardé en haute estime. Ce sera un honneur de combattre de nouveau à vos côtés.

Le béonide était surpris, devant tant de bonnes paroles, il savait qu'il ne s'était pas trompé, l'hospitalité des humains était légendaire, comme Faye le lui avait dit :

Merci à tous pour cet accueil, l'idée que vous me présentiez déjà une couche et que vous partagiez vos victuailles avec nous est un geste de grande classe, comme je l'avais entendu dire.

il se tourna ensuite vers son jeune frère d'arme, avec qui il avait eu quelques mésaventures, des histoires du passé, mais le voir ici, souriant à pleine dents et l'accueillant à bras ouvert était l'aboutissement de son rêve le plus fou ; trouver plus qu'un refuge, une sorte de deuxième famille.

Sans même qu'il ne s'en aperçoive, des larmes perlaient sur ses joues...